Ma chère cousine, le clan des jacobins s’est encore distingué.
Après l’éviction, il y a maintenant près d’une année, du lieutenant-général des sapeurs du feux et trois de ses fidèles, cette année, en ce jour de mars où l’on célèbre le martyre de Sainte-Larissa brûlée vive sur un bûcher par le fanatique roi wisigoth Athanaric, c’est notre très cher cousin qui est mis sur la sellette.
Il a découvert cette vilénie en consultant l’ordre du jour du prochain conseil des pairs.
Il sait que le réquisitoire a par avance valeur de jugement, que l’ensemble de ses ambassades lui sont retirées.
La méthode employée par les jacobins est toujours la même. Le sectarisme, l’absence de considération et de reconnaissance sont leur lot quotidien. Notre cousin est simplement déçu par ces méthodes. Il a rempli ses missions, que ce soit pour les informations diffusées dans cette étrange lucarne, que l’on peut consulter à distance et que l’on appelle « internet », où pour la connaissance de notre charmant pays, la promotion des lieux à visiter et autres festivités.
Le temps des fables est révolu, les caissettes du trésor se vident. Il restera un bâtiment glorifiant la culture, mais à la place de l’austère fortin destiné à distraire les esprits, il aurait certainement été judicieux de construire un lieu pour soigner les corps et sauver les âmes.
Alors, dirons-nous, à force de faire n’importe quoi, le bon peuple commence à se lasser, jase dans les chaumières, s’interroge, et en arbitre impartial, décidera dans quelques mois du changement.
Vale, votre dévoué cousin.
